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Grandes Conférences

1. Actualité de la réaction. Genre et recul democratique

Campagnes anti-genre, antiwokisme, illibéralisme… ces phénomènes politiques interrogent tous les rapports de genre. Ils déplorent non seulement un certain nombre de transformations sociales et entendent combattre différents types de droits : femmes, personnes LGBTQI+, minorités racisées, etc. Souvent, ils utilisent aussi le genre comme un langage dans lequel exprimer les désirs d’un monde plus autoritaire et plus inégalitaire et s’en servent comme d’un outil pour affaiblir les fondements de la démocratie. Cette session examinera le rôle du genre comme pivot des régressions démocratiques contemporaines.  

Ionela Baluta, science politique, Université de Bucarest

Sébastien Chauvin, sociologie, Université de Lausanne

David Paternotte, sociologie, Université Libre de Bruxelles

 

2. Genre, migration et travail reproductif en Europe 

La question du care, pierre angulaire des études féministes, a profondément renouvelé l’analyse des migrations en mettant en lumière les liens entre sphère intime et logiques de la mondialisation. Cette dynamique se révèle particulièrement féconde lorsque l’on prend en compte l’articulation entre genre, race et classe dans la division du travail reproductif. Les femmes migrantes occupent souvent une place centrale dans les économies du care, tout en étant au cœur de discours publics qui oscillent entre valorisation et stigmatisation. Ce panel rassemblera des chercheuses dont les travaux interrogent ces tensions : comment les politiques migratoires et les rhétoriques nationalistes mobilisent les droits des femmes pour exclure ou hiérarchiser les populations migrantes ; comment le travail émotionnel et domestique se trouve racialisé et redéfini dans les contextes post-socialistes ; et comment les parcours des travailleuses migrantes révèlent de nouvelles formes d’inégalités et de dépendances transnationales. À travers ces perspectives, la séance proposera une lecture critique des reconfigurations du care et de la reproduction sociale dans l’Europe contemporaine, avec une attention particulière portée aux sociétés d’Europe centrale et orientale.

Sara Farris, sociologie, Goldsmiths University of London

Chiara Giordano, sociologie, Université Libre de Bruxelles

1 personne à confirmer

3. Solidarités féministes transnationales

Cette conférence interroge les circulations de savoirs et de luttes entre Europe, Afrique et Amériques. L’accent sera mis sur l’importance cruciale des épistémologies noires, indigènes et décoloniales, et sur le dialogue nécessaire entre ces perspectives pour analyser les perspectives d’action et de recherche féministes transnationales. Croisant histoire, sociologie et études de genre, cette session vise à dresser un panorama des réseaux de solidarité féministe, historiques et contemporains, pour offrir un état des lieux critique des alliances féministes au-delà des frontières linguistiques, nationales et ethnoraciales, et interroger leurs possibilités et leurs conditions mêmes de possibilité.

Alexandra Ana, sociologie, Université de Montréal

Haydée Bangerezako, histoire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar

1 personne à confirmer

 

4. Genre, race et sexualité dans les jeux vidéo

Bien que leurs racines plongent dans les media studies des années 1990, ce n’est qu’au cours des quinze dernières années – et plus particulièrement depuis 2010 – que les jeux vidéo se sont imposés comme objets d’analyse légitimes. D’abord explorés séparément selon les angles du genre, de la race ou de la sexualité, ils sont désormais appréhendés par des approches intersectionnelles et postcoloniales qui les imbriquent, formant un champ d’étude autonome. Ce « tournant numérique » en études de genre redéfinit les notions d’espace, d’intimité et de corps à l’heure des avatars, de la réalité virtuelle et augmentée, tout en soulevant des enjeux méthodologiques, éthiques et politiques inédits. Cette conférence rassemblera des chercheur·ses dont les travaux examinent la fabrique imbriquée des normes de genre, de race et de sexualité, et la manière dont les identités se construisent et se transforment dans ces environnements numériques, tant au prisme des pratiques discursives que des dynamiques de pouvoir.

Marion Coville, Médias et communication, Université de Poitiers

Fanny Lignon, Sciences de l’information et de la communication, Université de Lyon 

Andrei Nae Moran, littératures anglophones, Université de Bucarest

 

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